Des cathédrales, crevant le ciel comme
des épées
Des forêts noires, que des sorcières
ont envoûtées
Des chevaux fous et des milliers des races
humains
Lancées sur nous du plus profond de
la Bohème.
Des crucifix, dressés pour garder
les campagnes
Des abbayes, posées au sommet des
montagnes
Des rois enfants, conduits par des femmes
inhumaines
Des rois méchants, soufflant la fureur
et la haine
Et tout là-haut un Dieu colère
qu’on ne sait comment apaiser
Un dieu du fond de l’univers à des
années de voie lacté
C’était la fin du millénaire
à l’horloge de la chrétienté
L’apocalypse avant l’hiver, l’arrivée
du dies irae
[l’orgue joue le dies irae]
Des fumées noires au ciel assassine
l’été
Des villes sombres emmurent des hommes prisonniers
Des parts obscures nous viennent des autres
races humaines
Des bruits d’armures raisonnent encore au
fond des plaines
Des crucifix, brisés, rouillants,
au haut des montagnes
Des abbayes se changent en maison de compagne
Des peuples enfants gaspillent la dernière
fontaine
Des peuples fous répandent la fureur
et la haine
Et tout là-haut un dieu colère
que nous avons tous oublié
Départ du fond de l’univers, un rendez-vous
avec l’éternité
Bientôt la fin du millénaire
va crucifier la chrétienté
L’apocalypse avant l’hiver, l’arrivée
du dies irae
[l’orgue joue la fin du dies irae]