Claude Nougaro : Le cinéma Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Moi, je me fais du cinéma,
Sans poignon et sans camera
Bardot peut partir en vacances
Ma vedette c’est toujours toi.

Pour te dire que je t’aime
Rien à faire, je flanche
J’ai du cœur, mais pas d’estomac
C’est pourquoi je prends ma revanche
Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma.
D’abord un gros plan sur tes hanches
Puis un travelling panorama
Sur ta poitrine grand format
Voilà comment mon film commence.
Souriant je m’approche vers toi.

Un mètre quatre-vingt
Des biceps plein les manches
Je crève l’écran de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma.
Te voilà déjà dans mes bras
Le lit arrive en avalanche.
Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma.
Une fois deux fois dix fois vingt fois
Je recommence la séquence
Où tu me tombes dans les bras.
Je tourne tous les soirs
Y compris le démanche.

Parfois on sonne j’ouvre c’est toi
Vais-je te prendre par les hanches
Comme sur l’écran noir de mes nuits blanches ?
Non, je te dis «comment ça va ? »
Et je t’emmène au cinéma.