“Antiphilosophie dans les Poésies sacrées de Le Franc de Pompignan,” Revue de l'Université d'Ottawa/University of Ottawa Quarterly, 54 (Juillet-Septembre 1984): 9-15

Theodore E. D. Braun

Permission de réimpression demandée
 

     Dans un certain sens, l’acte même de publier en France et au dix-huitième siècle un recueil de Poésies sacrées constitue un effort antiphilosophique. Après tout, quoi de moins conforme, de plus opposé à l’esprit de l’enquête philosophique, qui se veut surtout laïque et non religieuse et qui se montre bien souvent anti-religieuse, que la poésie sacrée? D’autant plus que l’inspiration de ces poèmes est tirée de sources suspectes, la Bible et la vie des saints. Et pourtant, ce n’est dans ce sens que nous considérons ici ce recueil: ce qui nous intéresse, c’est plutôt les poèmes que Le Franc a écrits dans le seul but de faire front au mouvement philosophique après son amère dispute avec Voltaire qui avait commencé en 1760.
     En effet, on distingue deux séries des Poésies sacrées de Le Franc de Pompignan. La première, datant de 1751 à 1755, a connu quatre éditions identiques quant au texte des poèmes et du Discours préliminaire, et en ce qui concerne le nombre et la répartition des poèmes (quatre livres de dix poèmes par livre). Ce sont les poèmes que vise Voltaire dans Le Pauvre Diable: “Sacrés ils sont, car personne n’y touche.” Or, comme cette série a été composé avant la date limite de notre étude, nous l’excluons de notre considération.
     La seconde série consiste en 45 poèmes éparpillés dans les quatre livres établis et dans un nouveau livre de Discours philosophiques inspirés des livres sapientiaux. Cette série date de 1763 à 1784 et comprend — outre les nouveaux poèmes — une nouvelle fin au Discours préliminaire. Sont exclus aussi de notre analyse des poèmes que Le Franc n’a jamais intégrés dans les Poésies sacrées, les Odes chrétiennes et philosophiques de 1771, publiées dans un recueil qui comprenait aussi les Discours philosophiques. (1)
     Il arrive dans cette seconde série que plusieurs poèmes ne sont que religieux, n’ayant pas de rapport nécessaire avec la lutte contre les philosophes. De plus, en ce qui concerne les poésies antiphilosophiques, il faut distinguer celles qui le sont essentiellement de celles qui portent plutôt sur la guerre littéraire entre Le Franc et Voltaire. Mais il convient d’abord de jeter un coup d’oeil sur ce que Le Franc veut dire lui-même par ce qu’il appelle “la vraie philosophie.” Nous nous bornons pour cela aux remarques qu’il publie pour la première fois en 1763 dans le Discours préliminaire. (2)
     Après avoir dit que les Discours philosophiques s’adressent surtout à “des personnes [...] trop connues pour leur indifférence en matière de religion,” Le Franc prétend

que la vraie Philosophie n’avoit pas attendu le dix-huitième siècle pour se montrer aux hommes; qu’elle est née avec les hommes; qu’elle est l’ouvrage, non de leurs vaines spéculations, mais de celui qui a imprimé dans leur âme l’idée de la Divinité, le sentiment du juste & de l’injuste, l’amour du bien, l’horreur du mal; en un mot, les notions de la première nécessité.
      C’étoit par ces lumières primitives, qui ont suffi cependant pour faire des Socrates, des Platons, des Cicérons & tant d’autres Philosophes payens, dont la doctrine sera la honte éternelle des faux sages de nos jours. Il falloit à l’homme une philosophie plus pure & plus sublime. Dieu lui en a donné un abrégé parfait dans les Livres saints (I, lxi-lxii).
Et Le Franc de renchérir sur cette définition:
 [Les faux sages de nos jours] disent sans cesse à tout l’univers, nous sommes des Philosophes. Et vous qui ne le dites pas, vous serez plus Philosophes qu’eux; ou plutôt vous seuls le serez, parce que vous aurez fréquenté la seule école qui fasse de vrais Philosophes.
      La Philosophie n’est en effet que l’amour & la pratique de la sagesse. Or, il n’y a que les livres philosophiques de l’Écriture où les devoirs du sage soient enseignés dans toute leur étendue & dans toute leur pureté, sans contradiction de systèmes, sans combat d’opinions, sans mélange de vérités & d’erreurs (I, lxiii-lxiv).
     Il est donc evident que les poèmes philosophiques de ce recueil sont en effet des poèmes antiphilosophiques, composé pour combattre ce que Le Franc considère être la fausse philosophie; et le ton des citations données ci-dessus suggère aussi que l’auteur veut dire son mot sur les faux sages, c’est-à-dire sur ses ennemis, y compris Voltaire. (3)
     Si l’on parcourt les poèmes de la seconde série, le premier que l’on rencontre portant sur le conflit entre Le Franc et les philosophes est tiré du Psaume CI; c’est l’Ode X du premier livre, qui commence par une allusion à Voltaire:
Pour fléchir un vengeur sévère
Que mes cris montent jusqu’aux cieux;
Seigneur, n’écarte point tes yeux
Du spectacle de ma misère.
Hâte-toi, viens à mon secours; (I, 33-34)
 De même, l’Ode XIV est consacrée tout entière à l’attaque de Voltaire et des philosophes:
Dieu vengeur de l’innocence,
Dans l’excès de ma souffrance
Je t’appelle à mon secours.
Défends mon âme opprimée
Qu’une langue envenimée
Déchire dans ses discours.

Dis-moi, langue téméraire,
Quel sera donc le salaire
De tes traits accoutumés?
Je vois dans des mains puissantes,
Je vois des flèches perçantes
Et des charbons allumés.

[...] O Cédar! Affreuse terre!
Je rends la paix pour la guerre
A tes citoyens sans foi.
Enfant de la paix, je l’aime,
Mais hélas! Ma douceur même
Les irrite contre moi. (I, 65-66)

     La “langue envenimée” et “téméraire”, c’est Voltaire armé comme il l’est de “flèches perçantes” et de “charbons allumés”. Le poète déclare son intention de quitter Paris (Cédar) et de rendre “la paix pour la guerre,” bien qu’il sache que cette retraite va exciter d’autant plus contre lui les “citoyens sans foi” de la capitale.
     Bien des allusions à cette dispute se font voir dans d’autres poèmes de cette série, mais c’est surtout dans le Ve Discours, “De la Calomnie” (I, 343-350), que Le Franc s’adresse le plus directement aux attaques de Voltaire. Il se glisse dans son argument par une référence oblique à une tragédie de Voltaire, Alzire, où Voltaire dit, dans un Discours préliminaire, que la religion “du chrétien véritable est de regarder tous les hommes comme ses frères, de leur faire du bien, et de leur pardonner du mal.” (4) Voltaire avait choisi comme épigraphe de la pièce ce vers tiré de Pope: “Errer est d’un mortel, pardonner est divin.” De la juxtaposition de ces deux idées, il résulte que, par le pardon généreux, l’homme imite Dieu, il fait une action en quelque sorte divine. Le poème de Le Franc commence et termine par ces mêmes idées, mais rendue dans une forme moins déiste, plus chrétienne: “Aimer tous les hommes d’une charité pure, / C’est la loi du Seigneur, le voeu de la nature;” et “Des bons & des méchans Dieu seul peut ordonner: / C’est à Dieu de punir, à nous de pardonner.” Entre ces moments, Le Franc explique (p. 350) comment il faut regarder son ennemi et comment il faut lui faire du bien:
Surtout ne disons point: je lui rendrai le mal.
S’il a faim, que nos mets largement le nourissent:
S’il a soif, que nos eaux soudain le rafraîchissent.
     Après quelques strophes dans lesquelles les généralisations sont construites de façon à s’appliquer à son cas particulier, (5) Le Franc ne laisse aucun doute chez ses lecteurs de l’objet de son attaque: Voltaire y est traité de “mortel forcené, sans pudeur & sans foi / ...qui ne connoît ni joug, ni frein ni loi.” Les philosophes, eux, sont caractérisés comme des “mostres formés du venin qu’il répand” et qui
Suivent dans les marais cet orgueilleux serpent,
Sifflent quand il l’ordonne, & de leur fange impure
Exhalent avec lui des torrens d’imposture. (p. 345)
     Le Franc signale ici la pluie de monosyllabes (les qui, les pour, les non, les oui, les car, les ah! ah!, etc.) et de facéties (La Vanité, Le Pauvre Diable, des chansons, des épigrammes... ) (6) qui ont fini par lui faire chercher la paix loin de la capitale, dans sa terre à Pompignan. Tous ses contemporains connaissaient bien les événements et les personnages auxquels il fait allusion dans ces vers et dans tous ces poèmes, d’autant plus que le poète le dit expressément (p. 347):
Qui l’eût cru cependant, de tant d’horreurs instruit,
Que ces hommes moqueurs, fiers des plus vils suffrages,
Oseroient sans rougir prétendre au nom des sages;
Qu’ils diroient à la terre: écoutez nos leçons;
Cherchez-vous la vertu, c’est nous qui l’enseignons.
     Or, le public s’était mis du côté des moqueurs, comme Le Franc l’avoue en s’appelant une “innocente victime” qu’on a livrée “comme anathème aux traits de l’imposteur” (p. 349). Quant à lui, il ne daigne plus répondre aux attaques de ses ennemis. “Nul sage, croyez-moi, dit-il (p. 348), sans tourment pour sa vie, / N’a repris le moqueur, ni censuré l’impie.” Il ne laisse pourtant pas de lâcher des épithètes telles que “hommes jaloux et bas ...tas de brigands ...ennemis mercenaires ...amis lâches ou faux ...impies.” Or, ces “adversaires” sont “Par les noeuds de l’envie unis dans leurs noirceurs, / Et d’autant plus cruels qu’ils sont les offenseurs” (pp. 348-349).
     Que faire pour échapper à leurs coups? “Fuyons avec l’honneur, fuyons dans cet asyle; / Oublions loin du monde, en ce séjour tranquile, / Tout perfide ennemi ...”. On remarque que c’est là le même conseil que Le Franc s’était donné dans l’Ode XIV, et qu’il a suivi à moitié: car, s’il s’est retiré dans son château à Pompignan, il n’a pas pu oublier ses ennemis. Mais à la fin de sa vie, il se reprend et essaie sinon d’oublier ses ennemis, du moins de pardonner, comme on le voit par ces mots prononcés peu avant sa mort:
      Je pardonne de bon coeur, sans restriction, et dans la plénitude de mon âme, à toutes les personnes qui m’ont si amèrement affligé. Je supplie aussi ceux que je puis avoir eu le malheur d’offenser pendant ma vie, de daigner m’accorder leur pardon. (7)
     Bref, Le Franc ne laisse aucun doute de ce qu’il a beaucoup souffert des attaques de Voltaire et des philosophes. Il attribue ces attaques à sa défense de la religion catholique et il constate la fermeté de sa foi:
La loi que je professe & l’amour de ton culte
De l’impie orgueilleux m’ont attiré l’insulte.
Mais ses discours moqueurs ne m’ont point ébranlé (I, 52).
     Il est certain que les philosophes le considèrent un ennemi, un antiphilosophe. Quant à lui, Pompignan se croit plutôt — nous l’avons vu — un vrai philosophe, l’un de ceux qui trouvent leur philosophie dans l’Écriture, surtout dans les livres sapientiaux, mais aussi dans les psaumes et les prophéties. C’est ce qu’il a fait, prêchant par l’exemple, dans les 85 poèmes sacrés de ce recueil et les neuf Odes chrétiennes qu’il a publiées séparément. Il convient de tourner notre attention maintenant, quoique brièvement, vers quelques expressions poétiques de cette philosophie “antiphilosophique.”
     “O que ta loi me plaît!” s’écrie le poète, qui ajoute: “Ta parole, Seigneur, est l’astre qui me guide” (I, 57, 58). À la recherche de la vérité, dit-il, “Je fuis loin de l’impie” (I, 58). En fait, dans presque chaque poème, il prêche contre l’impiété qu’il aperçoit partout, il chante la gloire et la puissance de Dieu, et il demande que la vengeance divine vienne secourir les fidèles et écraser les ennemis de la religion. Les mots: impie et impiété, répétés des centaines de fois dans les Odes, les Cantiques, les Prophéties, les Hymnes et les Discours, constituent une sorte de leitmotiv dans ce recueil et servent à désigner, sous le déguisement de paraphrases bibliques ou de poèmes inspirés par la lecture des livres saints, les philosophes et leur pensée antichrétienne. Et il renforce cette idée négative par l’idée positive de la foi.
     Pompignan attaque ainsi toute idée qui exclut la notion de la divinité. Par exemple, pensant aux recherches des savants, il affirme que Dieu seul sait mesurer l’infinité de l’univers (dans une paraphrase d’un célèbre passage trouvé dans les prophéties d’Isaïe, chapitre XL [I, 180, 182]):
Quelle est la main qui mesure
Les cieux, la terre & les eaux,
Qui pèse, ébranle & rassure
Les montagnes, les côteaux?
Ce Dieu par qui tout respire,
Dans son immuable empire
Quels conseils l’ont assité?
[...] Dans leurs frivoles systêmes
Les sages sont confondus.
    Il force la note anti-intellectuelle latente dans ces vers dans le Discours VIII calqué sur les deux premiers chapitres de l’Ecclésiaste (I, 365-369), soulignant la vanité des sciences:
Je suis leur philosophe encor plus que leur Roi.
Desseins infructueux, études toujours vaines,
Qui ne corrigent point les foiblesses humaines.
Au milieu des erreurs trop de sagesse nuit.
[...] Ah! fuyez, m’écriai-je, importunes chimères. (p. 367)
     Mais le poète n’est pas anti-intellectuel: ce qu’il fait plutôt, c’est montrer la vanité des “plaisirs futiles;” il finit par déclarer (p. 369):
Aux mortels qu’il chérit Dieu donne la science,
La sagesse, la paix & les loisirs heureux;
Le reste est superflu s’il n’est pas dangereux.
     En cela il reste fidèle à sa philosophie de jeune homme: nous nous rappelons qu’il avait écrit vers 1738 dans une Épître à Damon:
Soyons de notre esprit les seuls législateurs.
[...] Jugeons, examinons, c’est-là notre appanage.
Cherchons la vérité dans son épais nuage;
Mais que par la raison nos doutes soient bornés
Aux objets que le ciel nous a subordonnés.
Qu’ils ne s’élèvent pas jusqu’au Maître suprême. (II, 213)
     Ce qu’il reproche aux philosophes, donc, ce n’est pas leur science, mais leur impiété, leur orgueil de vouloir égaler — or remplacer — Dieu. Dans ce sens, Le Franc est plutôt chrétien qu’anti-intellectuel; s’il est antiphilosophe, c’est que, pour lui, la philosophie dépend de Dieu et non de l’homme. “Les hommes t’instruisent, écrit-il, leur science n’est rien; / Elle accable l’esprit, l’afflige ou l’empoisonne.” (I, 390)
     Quel est, d’après Pompignan le résultat d’une philosophie purement humaine? L’amour-propre, le culte du moi, le mépris des misérables, la persécution des veuves, l’oppression des orphelins, la fête au milieu des maux publics, le droit du plus fort:
Le vice & la vertu sont des noms arbitraires;
Le plaisir, l’intérêt, la force fait nos droits.
Laissons aux malheureux, laissons aux coeurs vulgaires
Les autels & les loix. (I, 80-81)
     Ainsi parlent, selon lui, les hommes sans foi.
     Remarquons que leurs crimes se montrent surtout dans la ville. C’est pourquoi, dans les Discours IV et VI (I, 335-342, 351-364), il avoue une préférence de la vie rurale et il prêche une économie rurale (qui nous rappelle ses attaches à la physiocratie); c’est pourquoi aussi, dans le Discours VI, il soutient une autre doctrine conservatrice, celle du droit divin:
Le pouvoir paternel, l’autorité suprême
Sont des droits émanés du Créateur lui-même.
Dieu sur la même tête unit leur double loi;
Qui fit le premier père a fait le premier Roi. (p. 351)
     Il souligne: “Obéir à son maître, oui, mortels, obéir. / Dieu fit la loi.” (P. 360) Quel sera le résultat de la désobéissance? Inéluctablement, la révolution (et il peint, pp. 362-363, un curieux tableau prophétique de la Révolution, jusqu’au régicide de 1793: “Qui détrône les Rois bientôt les assassine”).
     Le Franc propose, comme frein des vices et des suites de l’intérêt, la croyance en l’au-delà. Alors que les “faux” philosophes disent: “Notre esprit est un souffle,” le poète chrétien répond (I, 81):
Ce souffle prétendu survit à ton trépas.
C’est une âme immortelle & le Dieu des vengeances
              Ne l’anéantit pas.
     C’est-à-dire que Dieu punira l’impiété et le crime tout en récompensant la foi et la vertu. Car si l’homme “a conclu dans son aveuglement, / Qu’il n’est après la mort ni prix ni châtiment,” il a tort: “Il perd ainsi le fruit de la plus longue vie” (I, 384).
     Nous n’entrons pas dans le détail de la foi chrétienne que soutient Le Franc dans ses poèmes; qu’il nous soit permis de citer, à titre d’exemples, sa défense de la divinité du Christ et de sa mission de rédempteur (I, 192-195), la présence du Christ dans l’Eucharistie signalée iconographiquement (I, 379), la communion des saints et d’autres doctrines célébrées dans les hymnes. En somme, sa philosophie chrétienne vise “une sainte allégresse” (I, 385) qui dédaigne les biens de ce monde en faveur de ceux d’une vie éternelle. Elle croit à la véracité des Écritures, elle en dépend, elle se méfie de la sagesse et de la notion de la bonté purement humaines. Voilà ce qui la rend antiphilosophique. D’ailleurs, Le Franc a sans doute cru entrevoir les suites inévitables de la “fausse” philosophie dans les attaques de Voltaire et de ses associés, qui l’avaient “si amèrement affligé.” Aussi, dans les poèmes sacrés publiés dès 1763, ses ennemis personnels et les ennemis de Dieu se joignent-ils en la personne de l’impie, dont la philosophie égare les hommes. Lui a essayé de les sauver, de les ramener à la bonne voie en leur exposant ce qu’il croyait être la seule, la vraie philosophie, la philosophie chrétienne. Pour faire cela, il a choisi une arme esthétique, la poésie. S’il a réussi du point de vue artistique (8) dans son moyen, l’histoire nous enseigne, dans le triomphe des philosophes, qu’il a échoué dans son but, sur le plan des idées.


NOTES

(1) La bibliographie de ces éditions se trouve dans Theodore E. D. Braun, Un Ennemi de Voltaire: Le Franc de Pompignan (Paris, Lettres Modernes Minard, 1972), pp. 248-249. Pour une discussion des poèmes, voir pp. 127-143 et 221-226.

(2) Jean-Jacques Le Franc de Pompignan, Oeuvres, Paris, Nyon l’aîné, 1784), I, lx-lxvi. Toutes nos références sont à cette édition.

(3) Pour une discussion de cette guerre littéraire, voir Braun, pp. 175-235.

(4) Voltaire, Alzire, ou les américains (Amsterdam, Étienne Ledet, 1738), III, 125.

(5) Ce n’est pas ici l’endroit de faire une analyse étendue de ce poème. Nous comptons en préparer une prochainement.

(6) Le Franc parle du “déchaînement d’une infâme cabale” et des “productions de sa plume infernale” qu’il traite, d’ailleurs, d’“écrits menteurs” et de “chants satyriques” (I, 348-349).

(7) Le document dans lequel Le Franc exprime ces mots se trouve dans la bibliothèque du séminaire Saint-Sulpice à Paris, Fonds Dupinet, dans un carnet de “Pièces Relatives aux derniers sentimens du Marquis de Pompignan.”

(8) Voir, par exemple, Jacques Vier, Histoire de la Littérature Française du XVIIIe siècle (Paris, Armand Colin, 1970), I, 612: “il publia l’un des joyaux poétiques du siècle, ses Poésies sacrées et philosophiques, dans lesquelles, sub specie aeternitatis, il dit leur fait à ses adversaires... Poète entre tous méconnu, il fait plus que sauver l’honneur de son art: il lui donne quelques-uns de ses plus vigoureux caractères.”
 
 


Last Updated 23 July 2001